Texte par Jorane Bouchard, bénévole
Jeudi le 2 novembre 2023, Longueuil QC
L’industrie du cacao, en particulier en Côte d’Ivoire et au Ghana, est aux prises avec un problème sérieux : le travail et l’exploitation des enfants. Ces pays sont parmi les plus grands producteurs mondiaux de cacao, contribuant à près de 60 % de la production annuelle. Malheureusement, plus de 1,5 million d’enfants âgés de 5 à 17 ans sont contraints de travailler dans des conditions dangereuses sur les plantations de cacao de ces deux pays. Cette situation est intolérable et met en lumière la nécessité d’agir pour éliminer ces pratiques inhumaines.
Le travail des enfants constitue une violation flagrante des droits de l’enfant et compromet leur éducation, leur santé et leur sécurité. Pourtant, malgré des initiatives de certification, qui visent à garantir des pratiques équitables, le problème persiste(3). Il est donc impératif de mettre en place des mesures plus efficaces pour lutter contre le travail des enfants et le travail forcé dans l’industrie du cacao.
Un Nouveau Programme Fairtrade pour la Prévention et la Remédiation
Dans une initiative louable, un nouveau programme a été lancé pour soutenir les coopératives de cacao certifiées Fairtrade en Côte d’Ivoire et au Ghana dans la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé(4). Ce programme, connu sous le nom de Programme de Prévention et de Remédiation du Travail des Enfants et du Travail Forcé Fairtrade, vise à octroyer des fonds aux coopératives certifiées Fairtrade pour des projets visant à renforcer les droits des enfants et à mettre fin à ces pratiques nuisibles(5).
Ce programme s’est donné pour mission principale d’accompagner activement les organisations de producteurs afin d’éradiquer le fléau du travail des enfants. Pour ce faire, il s’efforce de renforcer l’accès à l’éducation tout en apportant une aide efficace dans les cas déjà identifiés. Concrètement, cela se traduit par un soutien concret aux enfants et à leurs familles, qui se voient offrir des ressources visant à améliorer leur bien-être, plutôt que de les laisser endurer des situations nuisibles. Il est essentiel de noter que, même si les normes Fairtrade interdisent catégoriquement l’exploitation des enfants, elles ne peuvent garantir à 100 % que de telles pratiques ne se produisent pas. Par ailleurs, de nombreuses coopératives disposent actuellement de systèmes de surveillance et de remédiation, mais elles sont parfois limitées en termes de ressources pour mettre en place des mesures de prévention et de remédiation plus onéreuses. C’est pourquoi ce programme intervient en apportant le soutien financier nécessaire pour combler cette lacune(6).