lutter contre l'exploitation des enfants
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1- La consommation responsable
Par ailleurs, le commerce équitable permet d’assurer des grands principes d’équité comme un prix juste pour les petits producteurs des pays du Sud, le respect des droits humains (dont l’interdiction de l’exploitation des enfants) et la protection de la biodiversité. Ainsi, cela permet à ces producteurs de répondre à leurs besoins fondamentaux (santé, éducation, logement) et d’investir dans le développement de leurs communautés sans devoir recourir au travail de leurs enfants.
Attention à la sanction et au boycott !
Les sanctions commerciales et les menaces de boycott des consommateurs ont peut être fait beaucoup pour sensibiliser l’opinion à l’égard du travail des enfants, mais bien souvent elles ont eu des conséquences inattendues qui n’ont pas toujours été un bien pour les enfants.
2- L’engagement citoyen
Notre pouvoir citoyen est tout autant efficace voire même plus que notre pouvoir de consommation. Notre engagement peut prendre plusieurs formes : mieux s’informer, sensibiliser son entourage, encourager les autres à prendre conscience de l’ampleur de l’exploitation des enfants à travers le monde, s’impliquer bénévolement auprès d’organismes qui œuvrent contre le travail des enfants, etc.
A ce sujet, l’Aide internationale pour l’enfance propose plusieurs possibilités d’implication comme notre programme Jeunes engagé.es et solidaires avec les enfants du monde (JESEM) afin d’offrir l’opportunité aux jeunes de devenir des leaders dans leur communauté en s’engageant pour les enfants du monde. Découvrez ici comment y participer.
1- L’ État
L’ État a l’obligation de protéger la population de toute violation des droits de la personne. Ainsi, c’est le gouvernement qui a la responsabilité et le devoir de s’assurer que les droits de l’enfant sont respectés à toutes les instances, notamment par les industries et entreprises canadiennes multinationales qui mènent des activités ou s’approvisionnent à l’étranger.
Cependant, certains gouvernements sont prêts à tolérer le travail des enfants à des fins économiques pour bénéficier d’un avantage concurrentiel. Par ailleurs, même si les gouvernements encouragent les entreprises à respecter les normes internationales relatives aux droits humains dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, parfois ce n’est pas suffisant.
2- Les entreprises
Même si les États ont l’obligation de faire respecter les droits humains, les entreprises devraient également évaluer les mesures mises en place à toutes les étapes de leur chaîne d’approvisionnement. En effet, les entreprises doivent veiller à ce que les mesures en place (rémunération, sécurité et climat de travail, âge minimum…) respectent les normes internationales.
Or, les normes internationales relatives aux droits humains (telles que les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’Homme (PDNU), les Principes régissant les entreprises dans le domaine des droits de l’enfant établis par l’UNICEF, ou encore les Principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ) n’étant pas contraignantes, on voit que certaines entreprises les prennent au sérieux, alors que d’autres en font complètement abstraction.
C’est pourquoi, il n’est pas viable de laisser les mesures de responsabilité sociale et environnementale des entreprises sur base volontaire. Sur ce point, c’est encore une fois le rôle des États qui est principalement en jeu: c’est aux gouvernements que revient la mise en place de lois ou d’autres instruments réellement contraignants et efficaces.
3- Le travail des organismes et l’importance de le soutenir
L’approche à la lutte contre le travail des enfants comporte trois volets :
- Investir dans des initiatives autonomes qui visent à empêcher l’exploitation des enfants par le travail et à en protéger les enfants;
- Renforcer l’éducation qui prend en compte les questions de genre ainsi que les systèmes de protection de l’enfance;
- Soutenir les activités visant à réduire la pauvreté et la vulnérabilité des personnes, des familles et des collectivités dans les pays du Sud, notamment par le renforcement du pouvoir économique des femmes; l’appui aux microentreprises; le renforcement de la résilience aux changements climatiques; et le soutien d’initiatives de protection sociale et de travail décent pour tous.
Ainsi, le travail des organismes comme l’Aide internationale pour l’enfance reste primordial pour lutter contre le travail des enfants et assurer un avenir meilleur aux enfants et communautés vulnérables.
En effet, leur travail en partenariat avec des organismes locaux permet de s’attaquer aux causes profondes du travail des enfants telles que la pauvreté, le manque d’accès aux services de base (telles que l’éducation ou les soins de santé) et la marginalisation des personnes et populations. Cela rejoint les actions principales accomplies par l’Aide internationale pour l’enfance et ses partenaires pour lutter contre le travail des enfants dans une perspective à long terme.
Pour en savoir plus, découvrez les principes et les méthodologies d’actions de l’AIPE.
1- Les Objectifs du développement durable (ODD)
Les objectifs de développement durable (ODD) s’appuient sur le succès des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et visent à aller plus loin pour mettre fin à toutes les formes de pauvreté. Le 1er janvier 2016, les 17 Objectifs de développement durable du Programme de développement durable à l’horizon 2030 – adopté par les dirigeant.e.s du monde en septembre 2015 lors d’un Sommet historique des Nations Unies – sont entrés en vigueur. Au cours des prochaines années, grâce à ces nouveaux objectifs qui s’appliquent à tous, les pays mobiliseront les énergies pour mettre fin à toutes les formes de pauvreté, combattre les inégalités et s’attaquer aux changements climatiques, en veillant à ne laisser personne de côté.
2- La Convention relative aux droits de l’enfant
Depuis 1924, les droits de l’enfant sont rassemblés et protégés par plusieurs textes et traités internationaux. La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) ou Convention relative aux droits de l’enfant est le plus important d’entre eux. En effet, il est le premier texte international juridiquement contraignant consacrant l’ensemble des droits fondamentaux de l’enfant. C’est ainsi le texte de référence en matière des droits de l’enfant. Il s’agit d’un traité international adopté par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 et ratifié par le Canada en 1991. La Convention contient 54 articles et deux Protocoles facultatifs qui consacrent l’ensemble des droits civils et politiques des enfants, ainsi que tous leurs droits économiques, sociaux et culturels.
Les droits de l’enfant
Les droits de l’enfant sont universels dans le sens où ils concernent tous les enfants, peu importe leur origine ou la situation dans laquelle ils se trouvent. Chaque État doit ainsi mettre en œuvre, selon ses propres moyens, les droits communs à tous les enfants.
Les quatre principes fondamentaux des droits de l’enfant sont la non-discrimination; la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant; le droit de vivre, de survivre et de se développer; et le respect des opinions de l’enfant.
La Convention relative aux droits de l’enfant énonce les droits fondamentaux qui sont ceux de tous les enfants du monde : le droit à la survie; le droit de se développer dans toute la mesure du possible; le droit d’être protégé contre les influences nocives, les mauvais traitements et l’exploitation; et de participer à part entière à la vie familiale, culturelle et sociale.
Tous ces droits sont indivisibles et inter-reliés. Il est important que l’ensemble des droits soit respecté afin de s’assurer du plein épanouissement des enfants et adolescents. (Sources : UNICEF, Humanium)
3- La Convention sur les pires formes de travail des enfants (C 182)
En 1999, l’Organisation internationale du Travail a adopté la Convention sur les pires formes de travail des enfants (ou Convention n°182).
Celle-ci met l’accent sur l’importance d’une éducation de base gratuite pour l’enfant et sur la nécessité de le soustraire des pires formes de travail tout en assurant sa réadaptation et son intégration sociale.
4- La Convention sur l’âge minimum d’admission à l’emploi (C 138)
En 1973, l’Organisation internationale du Travail a adopté la Convention sur l’âge minimum d’admission à l’emploi (ou Convention n°138) afin de fixer l’âge légal pour travailler à 15 ans. Elle vise à faire en sorte que les enfants ne quittent pas l’école pour commencer à travailler à un trop jeune âge. (Source : Gouvernement du Canada)
PARCE QUE CHAQUE ACTION COMPTE
De nombreuses pistes d’actions concrètes sont à la portée de tou.te.s : chacun.e a la liberté de choisir de quelle façon agir contre l’exploitation des enfants. Participez à notre défi “Une journée engagée contre l’exploitation des enfants” afin de découvrir comment vous pouvez faire la différence au quotidien !
POUR EN APPRENDRE PLUS
Il existe de nombreuses façons d’agir pour lutter à son niveau contre l’exploitation des enfants. Chaque action est importante et vos engagements sont précieux !