Littérature
Des enfants comme moi, Anabel Kindersley, Gallimard (1995)
Des enfants comme moi est un reportage unique sur la vie d’enfants sur tous les continents :
« Je crois que la meilleure chose quand on est enfant, c’est tout l’amour que nous donne notre famille. » Michaël d’Israël; « J’ai vu à la télévision les nombreuses guerres à travers le monde ; je souhaite qu’elles se terminent et que la paix dure. » Houda du Maroc; « J’aime vivre près des rivières – je veux vivre ici toute ma vie. J’aime la forêt et cela me rend triste lorsque les gens coupent les arbres. » Celina du Brésil.
Léon et les droits de l’enfant, Annie Groovie, UNICEF (2009)
Le livre a pour but d’éduquer les enfants par rapport à leurs droits à la vie, à la santé, au bien être. Il explique aux enfants qu’il existe « une convention, rédigée par les Nations Unies et appuyée par l’UNICEF, qui a pour but de protéger les enfants du monde entier ». Cette dernière concerne toute personne, peu importe son identité culturelle, sa couleur, son sexe, son statut social, sa langue ou sa religion. Donc chaque enfant a le droit d’être bien traité et d’avoir tout ce dont il a besoin pour vivre heureux et en santé. Dans ce livre qui s’adresse aux enfants, Léon explique « l’historique de la Convention et présente les droits avec des mots simples et de façon imagée et amusante ».
Mamadou et le secret du fer, André Jacob, Saint-Laurent et Pierre Tisseyre, Nouvelles pratiques sociales (2006)
Mamadou habite le tout petit village de Diafabéré, sur les rives du Niger, au Mali. Appartenant à la caste des forgerons, il apprend déjà à maîtriser le fer et le feu dans l’atelier de son père. Sa destinée semble toute tracée jusqu’au jour où se présente le maître Hamadoun. Ce lointain cousin propose de prendre en charge l’éducation de Mamadou en l’inscrivant dans son école coranique située dans la capitale du Mali, à Bamako. L’adolescent doit alors quitter sa petite communauté pour rejoindre la grande ville sans se douter qu’il file vers cette grande ville comme une proie vers le pire des pièges…
Le journal de guerre d’Emilio, André Jacob, Édition de l’Isatis (2013)
Pour Emilio, le cauchemar a commencé l’après-midi où sept soldats armés ont fait irruption dans sa classe pour amener les élèves âgés de plus de dix ans. La suite est une longue série de marches forcées dans l’humidité épaisse de la jungle, d’entraînements intensifs, de violence, de fuite, de peur et surtout d’oubli de soi pour survivre dans ces conditions effroyables.
Les quatre saisons d’Elfina, André Jacob, Édition de l’Isatis (2017)
Elfina, douze ans, est orpheline. Alors qu’elle vit avec sa grand-mère dans un village isolé du Paraguay, sa tante propose de la prendre avec elle et sa famille pour s’installer à Montréal. Elfina n’ira pas à l’école et son quotidien se transformera en enfer. Ménage, courses, entretien, elle se retrouve esclave de sa famille, ignorée, maltraitée.
Moi, c’est Tantale, André Marois, Édition Griff (2018)
Le tantale est un métal rare, précieux et très recherché. Que nous apprendrait-il s’il pouvait tout nous révéler ? Découvrez ses aventures et son voyage depuis la République démocratique du Congo où il est extrait, en passant par l’Asie où il est transformé, pour arriver dans nos téléphones cellulaires. Et après ? Qu’est ce qu’il devient ? Tantale nous raconte tout.
Dans son texte, André Marois révèle la face cachée de ces technologies : exploitation des enfants, conditions de vie et de travail horribles et empreinte environnementale. Loin du discours culpabilisateur habituel, ce roman graphique entraîne une prise de conscience sur notre consommation à outrance, une réflexion sur la provenance des objets que nous utilisons chaque jour. Il permet un nouveau regard sur la société de consommation et ses impacts dans le monde.
Restavec, enfant esclave en Haïti. Une autobiographie, Jean-Robert Cadet, édition du Seuil (2002)
En Haïti, les restavecs sont des enfants pauvres, donnés par leurs parents à des familles aisées dès l’âge le plus tendre dans l’espoir qu’ils échapperont à la misère et pourront fréquenter l’école. Mais la réalité est tout autre. Des centaines de milliers d’enfants nommés « restavec » sont réduits en esclavage par leur «famille d’accueil». Jean-Robert Cadet qui raconte avec une simplicité désarmante ses années de domesticité : «Faire de moi un restavec arrangeait Florence car cela la dispensait d’avoir à expliquer à qui que ce soit qui j’étais et d’où je venais. De plus, je ne pourrais pas établir de relation personnelle avec elle, ni lui faire part de mes besoins. Je n’avais le droit de parler que si on m’adressait la parole, sauf pour lui transmettre les messages que des tiers m’auraient laissés […] Je n’étais pas son fils mais son restavec.»
La petite fille à la kalachnikov: ma vie d’enfant soldat, China Keitetsi, GRIP (2004)
Lorsque les soldats de la National Resistance Army l’enlèvent à proximité de son village en Ouganda, China n’est encore qu’une enfant. A neuf ans, elle participe à son premier combat et affronte l’horreur sans aucune préparation. Mais elle apprend vite : pour survivre, il faut refouler ses sentiments.
A 13 ans la vie commence, Julia Manzanares, Bamboo Sinfonia (2006)
« Ma culture tient toutes les femmes comme inférieures, mais elles doivent être disponibles et corvéables ». Ce livre est l’histoire vraie d’une fugueuse qui se transforme en l’une des meilleures gagneuses de l’industrie du sexe en Thaïlande.
Sa détermination sans limite pour éviter que ses sœurs subissent le même sort, lui a donné la force de supporter et de raconter au monde incrédule, comment les « filles de l’Isaan » doivent honorer leurs obligations familiales sans se soucier du coût qu’elles devront supporter.
Paroles d'enfants dans la guerre, Zlata Filipovic, xo editions (2006)
Tous les jours, nous voyons les ravages de la guerre à la télévision. Nous voyons, mais nous ne voulons pas vraiment savoir. Ces enfants, eux, ont vécu la guerre. Leurs journaux sont bouleversants.
Ces Paroles d’enfants dans la guerre constituent un témoignage exceptionnel. De l’Allemagne de 1914 à l’Irak de 2004, la douleur et la force qui émanent des journaux sont les mêmes. Dans la violence de la guerre, les enfants sont égaux. Et notre impuissance à empêcher leur souffrance devient, devant ces voix d’enfants qui s’élèvent, un renoncement insupportable. Pendant deux ans, Zlata Filipovic et Melanie Challenger, de la fondation Mostar, ont cherché, lu, exploré des archives pour sélectionner ces textes, inédits pour la plupart, introuvables pour les autres. L’émotion qui court sur ces pages, à travers le XXe siècle et à travers le monde, est intense, poignante.
Le Chemin parcouru : Mémoires d'un enfant soldat, Ishmael Beah, Farrar, Straus and Giroux (2007)
Sierra Leone, années 90. II s’appelle Ishmael Beah. Hier encore, c’était un enfant qui jouait à la guerre. Désormais, il la fait. Un jour de 1993. sa vie bascule brusquement dans le chaos. Ishmael a douze ans lorsqu’il quitte son village pour participer dans la ville voisine à un spectacle de jeunes talents. Il ne reverra jamais ses parents.
Après des mois d’errance dans un pays ravagé par la guerre, il tombe avec ses compagnons aux mains de l’armée. Faute de troupes, les deux camps – armée gouvernementale et groupes rebelles – enrôlent de force les enfants des villages capturés. Drogué, privé de tout repère moral ou simplement humain dans un monde qui s’est effondré, Ishmael devient insensible, incapable de réfléchir, transformé en machine à tuer. A quinze ans, grâce à l’UNICEF, il est envoyé dans une mission humanitaire et, avec l’aide des médecins, il va apprendre à se pardonner et à se reconstruire.
Ce récit fascinant d’une traversée de l’enfer à l’aube de la vie est une leçon de courage et d’humanité, destinée à devenir un classique de la littérature de guerre.
Ils se battent comme des soldats, ils meurent comme des enfants. Pour en finir avec les enfants soldats, Roméo Dallaire, Édition Libre (2010)
Dans plus de trente conflits mondiaux, les gouvernements comme les acteurs non gouvernementaux ont recours aux enfants soldats.
Si ma vie d’enfant soldat pouvait être racontée, Junior Nzita Nsuami, Édition l’Harmattan (2012)
Cadet d’une famille de cinq enfants, Junior est né au Nord-Kivu au Congo. Les forces de l’AFDL ont pris son école d’assaut puis enlevé tous les garçons pour les enrôler dans les milices anti Mobutu. Junior avait 12 ans. A parti de ce moment commença la formation au combat, puis l’épreuve du feu. « Tuer pour ne pas se faire tuer » devint très vite la seule règle du jeu possible. Devenu Kadogo (enfant soldat), Junior nous raconte son quotidien entre ordres absurdes, sévices physiques et assassinats de sang froid.
Junior est aujourd’hui un ambassadeur reconnu internationalement pour lutter contre le recrutement d’enfants dans les conflits armés et plus généralement pour la paix dans le monde. Son témoignage constitue un apport unique à la cause des enfants des pays en guerre.